Contrôle d’accès et télé alarme : se mettre aux normes en rationalisant
La mise aux normes pour l’accessibilité des bâtiments aux personnes handicapées constitue une opportunité de repenser intégralement les systèmes de télé alarme, de contrôle d’accès mais aussi de vidéo surveillance. Et ainsi de renforcer la sécurité globale de l’immeuble.
Initialement, les décrets d’application prévoyaient et prévoient toujours d’ailleurs une mise aux normes en juillet 2013. Dans un peu plus d’an an seulement. Un délai court au regard du nombre de bâtiments qui échappent à ces nouvelles contraintes. Ces décrets d’application sont relatifs à la loi du 11 février 2005. Cette loi porte le numéro 102 et elle est relative à l’accessibilité des personnes handicapées. Que dit-elle ?
Tout dispositif visant à permettre ou à restreindre l’accès au bâtiment ou à se signaler à un occupant doit pouvoir être repéré, atteint et utilisé par une personne handicapée.
La loi précise encore :
lorsqu’un dispositif permet une communication entre visiteur et occupant, il doit permettre à une personne handicapée occupante d’entrer en communication avec le visiteur.
En clair, sont en particulier concernés tous les dispositifs d’inter phonie, de contrôle d’accès d’une manière plus générale et la télé alarme des ascenseurs. Cette mise aux normes concernent les bâtiments neufs dont le permis de construire a été déposé après le 1er janvier 2007 et pour les bâtiments plus anciens, la mise aux normes est obligatoire en cas de réhabilitation importante ou de changements de certains composants devant être rendus accessibles.
Cette notion d’accessibilité aux personnes handicapées est précise et renvoie à une adaptation importante des contrôles d’accès. Et par exemple, un inter phone – écran et/ou micro – devra pouvoir être consultable aussi debout qu’assis. La visualisation du visiteur devra être possible. Le contrôle d’accès devra lui aussi être accompagné d’informations sonores et visuelles. Le déverrouillage électrique des portes doit permettre à une personne à mobilité réduite d’atteindre la porte et d’entamer la manœuvre d’ouverture avant le déverrouillage. Les plaques de rue à menu déroulant doivent eux permettre l’appel direct par un code. Des contraintes nouvelles et importantes à prendre en compte lors d’un changement conséquent de composant.
Pour contraignante qu’elle soit, cette mise en conformité avec la loi handicap peut constituer une opportunité de repenser globalement l’ensemble des systèmes d’accès aux immeubles d’habitation collective et d’en renforcer la protection. Y compris d’ailleurs ceux relatifs à la vidéo surveillance, elle aussi encadrée par la loi. Pour l’installation de caméras de vidéo surveillance, aucune déclaration préalable n’est nécessaire si le bâtiment est strictement privé et n’accueille pas de public. Seul le stockage et le traitement des images sont régies par loi et relèvent du droit à l’image et aux dispositions relatives aux droits du travail. Le champ de visionnage des caméras ne doit pas couvrir toute ou partie de l’espace public.
Ainsi, un immeuble d’habitations à usage collectif peut disposer de trois systèmes de protection. Le premier, celui relatif aux contrôles d’accès, directement impacté par la loi Handicap. Le deuxième porte sur la télé alarme relié aux ascendeurs de la copropriété. La surveillance et l’alarme ascenseur sont également concernées par la loi Handicap, à laquelle s’ajoute les dispositions prévues par la loi Urbanisme et Habitat. Et enfin, le troisième dispositif de sécurisation de l’immeuble concerne la vidéo surveillance, en pleine expansion. Ces trois systèmes appellent une gestion technique de l’ensemble du bâtiment. Peu de sociétés proposent une approche globale de l’accès et de la sécurité de l’immeuble, permettant de réduire les coûts, d’optimiser la maintenance et d’assurer une meilleure réactivité. Systèmes complexes et souvent fragiles, ils demandent pourtant une attention soutenue, les systèmes de contrôles d’accès et la vidéo surveillance étant souvent les composants les plus victimes du vandalisme. Et la sécurisation d’un bâtiment fait désormais partie d’une des composantes de sa valeur patrimoniale.
Une gestion technique globale d’alarme
Trois lignes de téléphone. Une par système d’alarme ou de maintenance. Et au final trois abonnements, pour un coût unitaire de 300 € par an.
La rationalisation de la gestion technique des bâtiments par le choix d’un prestataire unique permet de réduire ce type de coût.
Une seule ligne de téléphone pour le contrôle d’accès, la télé alarme et la vidéo surveillance par exemple. Elle peut aussi permettre de faire le choix de matériaux techniques plus robustes et plus fiables. « Made in France » en plus pour un certain nombre d’entre eux, encore produit sur notre territoire. Exemple : le stockage d’images de la vidéo surveillance. Plus cher à l’achat certes mais durant beaucoup plus longtemps que des composants importés. Une différence de coût qui au final plaide pour des matériels fabriqués en France. La qualité de la maintenance enfin, qui se juge sur la réactivité de la réponse à toute panne ou anomalie. Autant de critères à prendre en compte lors d’une refonte des systèmes de protection. Un interlocuteur unique pour l’ensemble de ces prestations constitue un atout indéniable. Et des solutions évolutives, qui permettent précisément de prendre en compte une approche globale de la gestion technique du bâtiment.
Article paru dans la revue ANCC
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