L’histoire de l’ascenseur
Premier ascenseur : le treuil
En 236 avant J.C., Archimède, ce génie d’alors de la science et de la mécanique, avait mis au point un treuil comportant des cordes et des poulies, la corde s’enroulait sur un tambour actionné par l’homme.
En 80 avant J.C., on utilisa de grands monte-charge rudimentaires pour amener les gladiateurs et les animaux sauvages au niveau de l’arène.
Au Moyen-âge des treuils servaient à monter des personnes et des marchandises dans des endroits isolés, tels que le monastère de Saint-Barlaam, en Grèce.
En 1835, un monte-charge à vapeur, appelé le « teagle », servait à monter les matériaux dans une usine anglaise.
En 1845, Sir William Thompson mit au point le premier élévateur hydraulique.
En 1850, on verra la commercialisation des premiers appareils.
Il faut attendre 1852, pour voir le premier « ascenseur » sécurisé avec l’invention d’Elisha Graves Otis, qui réalisa un « parachute ».
Le début de l’entreprise Otis
Elisha Graves Otis ouvrit son propre atelier à Yonkers, pour construire deux monte-charge. Son premier monte-charge « sûr » permit aux architectes d’accroître la hauteur des bâtiments.
Elisha Otis fit une démonstration publique de son monte-charge à parachute à la « Crystal Palace Exposition » à New York, en 1854.
Il installa son monte-charge à parachute au centre du hall d’exposition et, après avoir chargé la plate-forme de caisses, il y prit place lui-même et donna l’ordre de couper la corde.
La tension étant libérée sur le mécanisme de parachute à ressort, ce dernier s’engagea dans les barres à cliquets, immobilisant la plate-forme…
Le grand public allaient bientôt utiliser de tels monte-charge associaient la performance mot : « sécurité« .
Le 23 mars 1857, Otis inaugure le premier ascenseur du monde, dans un magasin de porcelaine et de verrerie françaises, à New York. Le bâtiment comportait cinq étages et l’ascenseur fonctionnait grâce à une série d’arbres et de courroies entraînés par une centrale à vapeur.
Sa capacité était de 450 kilogrammes à une vitesse de 0,2 mètre par seconde.
Pour les hôtels, il faut attendre 1866 que le premier ascenseur fut installé à New York, à l’hôtel Saint-James. L’industrie commençait à se développer.
Les ascenseurs valorisent les étages supérieurs
En 1868, Otis avait mis au point un ascenseur à vapeur et des dispositifs de sécurité si élaborés que les étages supérieurs prirent plus de valeur.
La hauteur des bâtiments augmenta. A New York, Chicago, San Francisco, Boston, les immeubles atteignaient à l’époque plus de 6 étages, et s’équipaient tous d’ascenseurs.
Les hôtels, les grands magasins, comprirent très vite l’atout que ces appareils représentaient.
En 1878, Otis disposait de deux nouveaux produits : un ascenseur hydraulique très rapide (de 3 à 4 mètres par seconde) et un dispositif de parachute actionné par un limiteur de vitesse. L’arrêt en cas d’urgence se faisait alors progressivement.
En 1880 c’est en Allemagne cependant qu’on pensera à un ascenseur électrique, les moteurs électriques et transformateurs se développant pour l’industrie et la traction ferroviaires qui ont utilisé le câble et le treuil fixe pour tracter les trains à locomotive pour monter les fortes côtes.
En 1889 la Tour Eiffel est inaugurée avec un ascenseur (hauteur de 160,40 mètres vitesse de 80 cm/s) dû aux efforts conjoints de Léon Edoux et des frères Otis qui ont succédé à leur père.
En 1924 un ascenseur sans liftier (machiniste) fera son apparition, exigeant la mise au point d’automatismes et de dispositifs de sécurité.
Les commandes deviennent électriques puis électroniques et se dotent de mémoire. Les grilles fixes ou articulées des portes disparaissent, les portes pleines métalliques se verrouillent automatiquement.
La course à l’altitude
Les bâtiments étaient de plus en plus élevés. Dans les années 1880 à 1890 les architectes ne pouvaient pas dépasser 10 a 12 étages, limiter par la charge que les murs en briques pouvaient supporter.
En 1885, avec la naissance de la technique des « gratte-ciel » avec la charpente métallique.
La course était lancée pour les ascenseurs Otis.
Sources :
1 Michel LALOY (d’après brochure Otis)
2 Wikipédia