Article du site Seine Politique, Les Hauts-de-Seine
Alarmes et coffres-forts se vendent comme des petits pains
« Une hausse de 30 % pour les coffres-forts et de 25 % pour les systèmes d’alarmes. En 2011, leurs ventes ont grimpé dans les Hauts-de-Seine. Tour d’horizon chez les vendeurs et les acheteurs.12 % : c’est l’augmentation des cambriolages qu’ont connus les Hauts-de-Seine en 2011 (17% au niveau national). A quelques mois de l’élection présidentielle, c’est le point noir de la délinquance. 6050 effractions ont été constatées l’année dernière contre 5382 en 2010, soit treize par jour dans le département.Face à la crise, les ventes de coffres-forts ont grimpé de 30% en 2011, chez Leroy Merlin dans les Hauts-de-Seine (20% au niveau national). Pour Farid Hamimi, conseiller de vente chez Leroy-Merlin à Rueil-Malmaison, le coffre-fort est un moyen supplémentaire de sécuriser l’habitation : « Généralement, les gens qui ont été cambriolés se dirigent vers des serrures et après, ils estiment que faire installer un coffre-fort, c’est une sécurité en plus ».Du petit coffre de sureté à 30 euros, au modèle haut de gamme à 300 euros, il y a de quoi mettre discrètement les bijoux de Madame à l’abri. Aucun chiffre officiel n’existe, mais, selon AGCI (filiale du fabricant italien Technomax), 4 millions de Français possèderaient un coffre-fort.Guillaume, installateur conseil chez DF Rénovation, consacre seulement 90 euros à son coffre. Pour lui, avoir un coffre-fort chez soi n’est pas la parade anti-cambrioleur : « Les cambrioleurs, si jamais ils trouvent le coffre, ils partent avec. De toute façon, il n’y a rien de mieux qu’un coffre à la banque pour y mettre des valeurs, des espèces, des bijoux.».Les systèmes d’alarmes ne sont pas en reste. 25 % d’augmentation des ventes en 2011 dans le département. En matière de prévention d’intrusion, le petit dernier, plutôt coûteux (environ 2000 euros), est l’ interphone en GSM. Explications avec Vincent Mancusi, technico-commercial de Syderal (Gennevilliers), installateur de systèmes de contrôle d’accès.
Selon Guillaume, il faut accumuler les sécurités comme les portes blindées ou une alarme (détecteurs de mouvement, interphone avec caméra intégrée) pour retarder l’entrée des cambrioleurs car l’effraction est une amère expérience qui laisse souvent des traces. Claire Curtet, habitante de Courbevoie et cambriolée en octobre 2011 alors qu’elle était présente dans son appartement, en subit encore les conséquences.
Pour Vincent Mancusi, le problème du cambriolage réside dans le fait que « les particuliers ne sont pas assez équipés. Ils veulent la sécurité mais la question du budget pose problème ». Face à cette recrudescence, la police des Hauts-de-Seine s’est renforcée en 2012 malgré la baisse des effectifs. Les services locaux de la police technique (SLPT) du département comptent désormais quinze fonctionnaires de plus qui se consacrent exclusivement aux cambriolages.
Propos écris par Anthony Rech
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